Du nouveau sur la blogosphère !!!

Bienvenue sur le blog de Martine et de Gilles. Grace à lui nous pouvons partager les photos des bons moments passés ensemble mais également les photos et impressions de nos voyages et moments forts.

"Lire c'est voyager, voyager c'est lire" V.H.

mercredi 10 février 2010

Le Bénin c’est ‘’tourustique !’’

Dès l’arrivée à Cotonou, c’est le choc. Nous sortons de l’avion et entrons dans un four ! C’est chaud, très chaud et humide. Il va falloir s’y habituer ! Heureusement Armand notre guide est là tout sourire et nous conduit dans le mini bus « Renault Master » qui nous servira de « diligence » mais pas toujours avec diligence, durant ces deux semaines. Premier contact également avec notre chauffeur Saïd, le sourire franc, les yeux noirs, profonds, attachant.

Premier « hôtel » pas terrible, rustique, très rustique ! Mais après tout nous y sommes dans l’Afrique authentique. Le lendemain après un long passage à la banque pour le change, nous remontons vers le Nord. Heureusement car l’air de Cotonou est vraiment âcre et prend très rapidement à la gorge. Il nous faudra 10 heures pour rejoindre Natitingou à près de 550 kms de Cotonou.

Heureusement en chemin nous découvrons la Béninoise avec sa couleur ambrée, cette merveilleuse sensation lorsque l’approchant de nos lèvres on perçoit son parfum et puis cette douceur infinie lorsque notre bouche en est emplie. Je parle bien entendu de ce breuvage appelé « bière ». Nous faisons également en cours de route le plein d’ananas succulents qui nous serviront de dessert durant tout le Trek (sauf pour Raymond, il déteste l’ananas !)

Le soir même rencontre avec Alain qui sera le guide de ce trek. Le lendemain, c’est parti. Les porteurs sont au rendez-vous. Nombreux, jeunes discrets et efficaces ils prennent en charge le lourd, nous nous occupons du léger et de l’eau, surtout de l’eau.

Premières rencontres avec le peuple Somba et leurs Tatas (pas de confusion SVP, il s’agit de l’habitat traditionnel des Sombas). Ils nous regardent avec curiosité, prudence et retenue. Ils vivent dans le plus grand dénuement et j’éprouve une certaine gène à fixer sur la pellicule ces visages typés, marqués mais magnifiques. Les enfants sont eux souvent plus joueurs et les plus audacieux se prêtent rapidement au jeu de la photo et posent avec un grand sourire.

Belle surprise et beau spectacle à l’approche d’un village. C’est la fête car la récolte a été bonne. C’est la foule, ça chante, ça danse et joue de la musique. Nous sommes ravis et avons du mal à quitter cette ambiance très chaleureuse. Mais notre guide nous rappelle gentiment à l’ordre « on évolue !» assène-t-il et nous poursuivons notre chemin sous une chaleur accablante.

Autre surprise et là je suis sidéré ! Des enfants sortent de l’école et passant devant nous, ils nous saluent un à un en croisant les bras. Nous sommes à mille lieux des amas d’enfants de certains pays ou de l’indifférence régnant dans nos contrées dîtes civilisées. Cadeaux, stylos (ils n’avaient rien demandé), photos, « on évolue » nous rappelle Alain.

Encore une surprise, deux chasseurs un avec en bandoulière un fusil d’un autre temps, l’autre muni d’un arc et de flèches dont certaines sont empoisonnées ! Décidement on a bien fait de venir ! Que du brut, de l’authentique !

Premier soir à la cascade (petite) mais de l’eau ! Fraiche et qui s’écoule doucement en alimentant un petit plan d’eau où nous nous plongeons avec délectation malgré les recommandations de Monique qui nous explique toutes les maladies que nous pourrions attraper mais qui fini par nous rejoindre !

Les trois jours suivants seront ponctués d’autres belles surprises : Ce point de vue immense de la falaise que nous descendrons avec la plus grande prudence puis que nous remonterons un peu plus loin le soir (une montée de plus d’une heure très hard !) pour aller chez « Parfait » boire la meilleure bière qui n’ai jamais coulé dans mon gosier assoiffé (et je ne suis pas le seul à le penser).

Grosse frayeur en redescendant car Laurence et Walter sont perdus avec leur « guide » dans les éboulis ! Ce n’est que plus d’une heure après notre retour qu’ils nous rejoindrons bien fatigués et bien éprouvés.

J’ai aimé cette rencontre avec les enfants d’une école perdue au fin fond de la savane mais qui comporte plus d’une centaine d’élèves. Et toujours cet accueil, tous en cœur pour nous saluer. C’est touchant et ça prend aux tripes.

J’ai aimé cette pause dans un village togolais où le maçon de ce lieu tentait de négocier avec Raymond l’échange de Muriel avec des têtes de bétail ! Crises de rires, photos, le pied quoi !

J’ai aimé ces enfants qui dans le village d’Alain (notre guide) regardaient avec discrétion et chuchotaient pour ne pas me déranger tout en scrutant le dessin que je tentais de d’effectuer.

J’ai aimé leurs sourires et leurs yeux ébahis lorsque nous avons imprimé les photos que nous venions de prendre.

J’ai aimé cette soirée où tout le village s’est réuni autour de nous pour assister aux danses traditionnelles proposées par l’association locale. J’étais subjugué par ces corps qui dansaient au rythme d’instruments dont j’ai totalement oublié les noms. Ces jeunes hommes et filles à peine pubères dont les formes se dessinaient dans la nuit à la seule lueur d’une lampe à pétrole, c’était magnifique et magique.

Et puis ce fut le retour à Natitingou et la descente sur Abomey. Je vous passe les péripéties du voyage, pneu crevé, pneu de secours rechapé explosé après quelques kilomètres, lame d’amortisseurs ayant envie de se faire la malle, courroie de ventilation qui elle, se fait la malle. Aucun problème ! Saïd est là stoïque ! il va, il vient, dessus, dessous (surtout dessous) il bricole, répare et ça repart !

A Abomey visite du musée (à voir) puis direction Ganvié et là encore un très gros choc, une ville sur pilotis ! 35000 personnes vivent sur l’eau, c’est énorme ! nous y dormirons (enfin nous essaierons ) mais quel spectacle ces pirogues qui glissent sur l’eau dans le plus grand silence (tout relatif because le générateur de « l’ hôtel »qui veut absolument nous faire comprendre qu’il fonctionne). Toute cette vie en permanence sur l’eau est fascinante et dès 4 heures du matin je m’installe pour le spectacle (de toute façon la chaleur est telle qu’il m’est impossible de dormir) .

C’est à regret que nous quittons Ganvié, direction Grand-Popo en passant par Ouida où nous prendrons un peu plus conscience du sort réservé aux esclaves destinés à servir de bête de somme outre atlantique. C’est émouvant, même si le guide local trop gourmant nous prend la tête mais ignorait qu’il était tombé sur un os de taille appelé Raymond !

Enfin nous voici à Grand-Popo le long du golfe de Guinée pour la dernière étape de notre séjour. Un peu de farniente, on apprend à notre guide à nager, on se ballade dans la « bouche du roi », on se baigne avec prudence dans l'océan atlantique à 27°, c’est cool.

Une dernière très belle rencontre nous attend. C’est dans un village de pêcheurs que nous partagerons de belles émotions. On est invité à gouter leur repas, on tire avec eux en rythme et en chants syncopés leur filet qui est installé en mer à près d’un kilomètre de distance. On prend des photos, on les tire, on s’amuse ensemble, c’est génial !

La dernière après-midi à Cotonou est réservé aux achats de souvenirs et après un dernier déjeuner très sympa dans un maquis puis un diner moins sympa dans un restaurant, direction l’aéroport. Adieux trop rapide à Armand notre guide et surtout à Saïd notre chauffeur auquel je n’ai pas le temps d’exprimer l’affection que j’ai pour lui. Dommage !

Alors le Bénin, oui c’est « tourustique », c’est authentique, c’est parfois éprouvant mais tellement attachant

Aucun commentaire: