Du nouveau sur la blogosphère !!!

Bienvenue sur le blog de Martine et de Gilles. Grace à lui nous pouvons partager les photos des bons moments passés ensemble mais également les photos et impressions de nos voyages et moments forts.

"Lire c'est voyager, voyager c'est lire" V.H.

lundi 25 février 2008

Martine et Gilles s'envoient en l'air ...

Lorsque, discutant un jour avec des collègues de bureau je leur dis que je ne ferais jamais de saut à l’élastique mais que par contre, je serais tenté par le saut en parachute. Je ne me doutais pas qu’à l’occasion de mon départ en préretraite en Juillet 2007, ces derniers se souviendraient de ce propos et m’offriraient l’occasion de vivre cette expérience.
Très surpris par ce présent, j’étais à la fois ravi mais je l’avoue un peu stressé à l’idée de concrétiser ce cadeau. Martine, ayant elle depuis longtemps l’envie de faire cette expérience, nous décidons de sauter ensemble. Les circonstances faisant, ce n’est qu’en début 2008 que je reprends contact avec le centre de parachutisme de Brienne le Château (Club réputé retenu par les collègues
http://www.cps-brienne.com/ ). Nous prenons R.V. pour le samedi 23 Février mais le temps étant incertain dans cette période hivernale, nous convenons de leur téléphoner la veille afin de savoir si les prévisions météo seront bonnes. Pas de chance, vendredi 22 la météo est encore aléatoire, il faudra retéléphoner samedi matin.
Nous sommes samedi, je me lève assez tôt, et dès 9h je téléphone à Brienne (le temps est gris sur Paris et je pense que c’est cuit pour aujourd’hui). Réponse de l’accueil de Brienne « on annonce grand beau temps, vous pouvez venir ». A ce moment c’est à la fois la joie et l’appréhension qui m’envahissent. Allez ! Quand faut y aller, faut y aller ! Je réveille Martine et lui annonce la nouvelle, c‘est le grand jour. Vite préparés, nous prenons la route direction Troyes. Le temps s’éclairci effectivement rapidement. Après 2 bonnes heures de route, nous sommes sur Troyes mais le temps se couvre à nouveau. Enfin nous trouvons facilement Brienne et son aérodrome.
L’accueil est encore fermé, nous nous adressons donc au bar et la charmante jeune femme qui nous reçoit nous conseille très vivement de manger avant le saut (mais de ne pas boire de bière). Aussitôt dit, aussitôt fait, poisson pour Martine, coq au vin pour moi, c’est très simple mais très bon. Nous sommes pratiquement seuls dans la salle mais l’ambiance est très conviviale. Dès le café bu, nous nous dirigeons vers l’accueil pour les formalités (certificat médical, coordonnées, etc.). Dès notre sotie de l’accueil un moniteur se présente. Il s’appelle Yvan et se propose de nous expliquer comment le saut va se dérouler, ce que nous devrons faire et surtout ne pas faire. Il est pro, souriant, rassurant. Le temps étant toujours couvert il nous dit qu’il faut attendre. Nous lui expliquons qu’en attendant, nous voudrions en profiter pour visiter Brienne, il est OK mais prend mon numéro de portable nous expliquant que dès qu’une éclaircie se présente il faudra en profiter pour décoller rapidement. Bien compris, nous reprenons la voiture, un œil toujours orienté vers le ciel. A peine arrivés à Brienne, coup de fil, c’est Yvan, il fau revenir, l’éclaircie se dessine. A notre retour nous attendons encore un quart d’heure puis Yvan annonce, « c’est OK on y va, c’est Gilles qui saute en premier ».
Yvan m’harnache (au sens propre du terme puisqu’il me fait enfiler un harnais) et nous nous dirigeons vers l’avion. Un dernier bisou à martine (on ne sait jamais) et je ne retrouve dans un petit avion. Nous somme 8 ou 9 serrés les un contre les autres mais je suis le seul à sauter en tandem. Décollage, à 700 mètres nous passons la couche de nuages, à 1500 mètres Yvan précise que c’est à cette altitude qu’il ouvrira le parachute. Je me sens relativement bien, on est au dessus des nuages, c’est beau comme en montagne. A 3000 mètres, Yvan serre le harnais, je m’assois tant bien que mal sur ses genoux, il me rappelle la façon dont nous allons sortir de l’avion, les autres parachutistes finissent de s’équiper, casques, lunettes, la pression commence à monter. A 3800 mètres tous le monde se souhaite bon vol, puis plus personne ne parle, je les sens tous concentré. 4000 mètres, la porte s’ouvre, je sens le froid pénétrer l’appareil. 4300 mètres, le pilote donne l’autorisation de sauter. En quelques secondes 2, 3,4 puis 5 parachutistes ont quitté l’appareil. Je m’aperçois qu’il ne reste plus dans l’avion que Nedj le cameraman, Yvan et moi. Très vite Yvan ne dit « en position », je quitte le banc, je passe la porte, les pieds et le corps dans le vide, sourire (crispé) à la caméra et c’est parti !!!
Là, c’est le grand choc, le froid, le bruit, le vent, le cœur qui se soulève, quelle montée d’adrénaline ! Mes mains tiennent les sangles du harnais (consignes obligent), çà va vite, très vite (300 km/h) au bout de quelques secondes yvan envoie le ralentisseur, nous ne sommes plus qu’à 220km/h…. Yvan me fait signe (comme convenu) d’écarter les bras, ça y est, je ne tombe plus, je vole !!! C’est géant, je souri à la caméra, quel pied !!! Encore quelques secondes et yvan me fait signe (toujours comme convenu) qu’il va ouvrir le parachute. Là, ça secoue fort, on freine brusquement et on se retrouve pendu au parachute alors qu’une seconde avant on était allongé sur l’air. A présent c’est le silence qui est impressionnant, j’en profite pour essayer de reprendre mon souffle, les quelques secondes précédentes ont été ‘viriles ‘ . J’admire le paysage. C’est beau, c’est grandiose. Yvan peux à présent me parler. Il me montre les lacs puis me dit de prendre les sangles permettant de diriger le parachute. Je tire à gauche et nous voici entrain d’effectuer une ronde, un coup à droite et c’est reparti dans l’autre sens, c’est super. Mais nous nous rapprochons du sol, Yvan me désigne la piste, il me fait répéter la position d’atterrissage, jambes pliées, talons en avant (comme en skie dans la poudreuse, m’a t’il précisé) Il me rappelle que dès que l’on touche le sol il faudra se mettre à courir. Ca y est le sol se rapproche rapidement, jambes fléchies, talons devant, contact, coures ! coures ! me crie yvan, c’est bon ! Retour sur la terre ferme, c’était génial. Yvan me congratule, je le remercie ainsi que Nedj le caméraman, je suis très heureux.
Maintenant c’est au tour de martine, je décide de ne rien lui dévoiler de mes sensations afin que nous les partagions ensemble après, alors à toi, martine.
Enfin, après 4 heures de patiente mon tour arrive. Je pensais être avec Yvan mais c’est Patrice qui va voler avec moi, Yvan tiendra la caméra. Patrice est sympa et rassurant. Bien harnachée, nous nous dirigeons vers l’avion. Première surprise, la marche est haute et le harnais me gène pour grimper dans l’avion. Patrice m’aide à me hisser et nous nous asseyons à califourchon sur un petit banc. Un autre passager s’installe …. sur une de mes cuisses aie ! aie ! aie !, il est lourd ! 8 ou 9 personnes dans la carlingue, la promiscuité est grande. Non seulement mon voisin est lourd, mais il bouge et s’appuie sur ma deuxième cuisse. Je ne pensais pas être amenée à faire un jour un vol dans cette position confortable coincée entre deux hommes les jambes complètement écartées … Patrice est là pour me rassurer et répète tout le temps que dure le vol (12 mn pour atteindre 4000 m) les gestes à effectuer dès l’ouverture de la porte. Un à un chacun saute et mon tour arrive. Je m’accroche à mon harnais et assis les pieds dans le vide, la tête sur l’épaule de Patrice c’est le grand saut. Le bruit du moteur a étouffé mon cri de surprise. .. C’est époustouflant, on tourne dans tous les sens, le vent souffle fort on se croit dans un manège. Mais bientôt la voile est déployée et c’est le moment extraordinaire ou l’on plane dans les airs, dans un silence absolu. Nous traversons des nuages, apercevons les lacs et l’aérodrome. Yvan nous fait des signes. Nous nous balançons dans les airs. C’est génial. Mais la terre approche. Patrice m’invite à plier les genoux pour atterrir mais je ne parviens pas à courir et c’est la chute sur les genoux (en douceur). C’est déjà fini ! C’est avec regret que nous quittons l’aérodrome après avoir salué Yvan et Patrice et avec le rêve secret de revenir un jour.
E X T R A O R D I N A I R E